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D'avocat à agent immobilier, il n'y a qu'un pas. (Interview parue sur le blog ProntoPro)


L’avocat représente cette épaule sur laquelle le justiciable peut se reposer pour se délester du poids que peut représenter une procédure judiciaire. En marge de l’activité traditionnelle, un domaine encore méconnue du grand public tend à se développer chez les avocats : la transaction immobilière. Anthony Suc, 34 ans, est avocat au barreau de Saint-Étienne (Loire) depuis 8 ans et est également mandataire en transactions immobilières. 

Il accompagne quotidiennement ses clients dans la gestion de leurs contentieux relatifs au droit immobilier, au droit de la famille et au recouvrement de créances. En tant qu’avocat référant d’une association nationale de propriétaires immobiliers, il aide les adhérents de Loire et de Haute-Loire à défendre leur droit de propriété à travers tous ses aspects. Il les aide dans la vente et la commercialisation de leurs biens immobiliers et la cession de leurs fonds de commerce.

C’est une nouvelle facette du métier d’avocat qui n’est pas encore très connue du grand public. Anthony nous en dit plus dans cet interview.

Anthony, qu’est ce qui démarque votre cabinet des autres ?

Notre cabinet est très attaché à la notion d’intuitu personae que les clients recherchent activement en général. On s’adresse classiquement à un avocat parce qu’il nous a été recommandé par un proche ou une connaissance. Dans ce contexte, il peut être frustrant de se voir orienté vers un membre du cabinet que l’on ne connaît pas forcément. 


Notre cabinet ne délègue pas la gestion des procédures et la rédaction des actes à des collaborateurs aussi compétents puissent-ils être.


Quand un client choisit de nous confier son dossier, il est traité directement du début à la fin par Anthony Suc


Par ailleurs, notre cabinet jouit d’un accueil physique et téléphonique du lundi au vendredi sur de larges plages horaires, ce qui assure aux clients la présence d’un interlocuteur et non le renvoi à des plateformes téléphoniques qui se contentent de laisser un message ou un mail à l’avocat avec une demande de rappel. Les assistantes juridiques, qui ne délivrent aucune information juridique, sont tout de même compétentes pour orienter un minimum les clients sur les démarches à mener ou les diligences à accomplir. 


Je suis référant d’une association nationale de protection des propriétaires immobiliers du département de la Loire et de la Haute-Loire. Cette association représente, sur le plan national, un véritable lobby contre la puissance publique dans la défense des intérêts des propriétaires immobiliers (qui sont ceux qui participent activement au dynamisme du pays et à sa croissance en acceptant d’investir dans la pierre et en favorisant l’offre de logement locatif) et, sur le plan local, une aide indéniable pour le suivi et la gestion du patrimoine immobilier.


Cette confiance de la part d’une telle institution constitue un gage de sérieux et de compétence pour des clients potentiels. 


J’interviens également régulièrement sur les ondes de Radio France Bleu Saint-Etienne Loire en qualité « d’expert » pour répondre aux questions des auditeurs ou prodiguer des conseils et des renseignement juridiques.


Avec quelle marque d’attaché-case préférez-vous travailler ?

J’utilise en général soit une petite serviette Longchamp, soit un cartable Le Tanneur. Plusieurs confrères ont d’ailleurs les mêmes modèles que moi et nous devons redoubler de vigilance pour ne pas les inverser lorsque nous nous croisons au palais !


Comment décririez-vous votre approche ?

J’essaye d’abord de proposer aux clients une première date de rendez-vous assez proche puisque je sais que lorsqu’ils prennent (enfin) contact avec l’avocat, c’est qu’ils ont vraiment besoin de parler et d’être conseillé/orienté. Je ne compte ensuite généralement pas mon temps à l’occasion du premier rendez-vous car nos clients ont surtout besoin d’être entendus dans leur situation. Je m’efforce ensuite de m’assurer que les clients repartent de ce rendez- vous en ayant bien compris les possibilités qui s’offrent à eux et les réponses apportées à leurs questions (sinon, le rendez-vous n’aura pas été très utile). 


Je suis également très transparent sur les conditions de mon intervention, puisque cela représente le nerf de la guerre et que la question est souvent difficile à aborder, afin que les clients n’aient aucune mauvaise surprise sur cet aspect. Une convention d‘honoraires est systématiquement établie avec le client, prévoyant le montant des honoraires et les modalités de règlement.


J’accomplis ensuite ma mission avec le plus de motivation, de pugnacité et de professionnalisme possible en mettant en œuvre mes compétences et mes réflexes au service des intérêts de mes clients. 


Chaque fois que cela est possible je cherche à aboutir (dans le respect de la stratégie définie avec les clients) à une résolution amiable et apaisée du litige. Lorsque cela n’est pas envisageable…je passe à l’attaque évidemment !

Que pensez-vous du concept de divorce sans juge ?

Le divorce sans juge a été annoncé comme la « révolution » du divorce. Il a été synonyme de rapidité, d’efficacité et de liberté de choix des conséquences du divorce. Dans la réalité, cette réforme n’a rien de révolutionnaire ou d’idéal. D’une part, sur un plan pratico-pratique, cette procédure expose beaucoup plus les avocats en termes de responsabilité puisqu’elle supprime le « véto » judiciaire que représente un jugement rendu par un juge. De ce point de vue, nous sommes souvent obligés de pratiquer des tarifs plus élevés que pour d’autres procédures de divorce dites « classiques ». Dans la réalité, nous avons assisté à une véritable dérive des tarifs « lowcost » pratiqués par des « cabinets d’avocats » de type plateforme Internet (véritables usines à gaz supprimant entièrement l’aspect humain de la relation professionnelle et donc toute notion d’écoute).


Or, de telles pratiques ne sont satisfaisantes pour personne puisque la profession n’a rien à y gagner (pratiquer des prix bas pour avoir de nombreux de dossiers ne dure qu’un temps et ne pérennise pas une profession ni ne valorise les compétences apportées par ses membres) et les clients n’en n’ont nécessairement que pour leur argent (il ne faut alors pas espérer avoir un interlocuteur en direct qui prend le temps de répondre aux questions mais il s’agit simplement de transmettre ses documents (en ligne) avant de recevoir une convention de divorce, la signer et attendre de recevoir le justificatif de sa transcription à l’état civil).


Ainsi, à ce prix-là, pas de place pour les questions, les renseignements, les rendez-vous…c’est la « machine à divorcer » qui est en marche et quand on a mis les pièces dans le monnayeur, on n’a plus qu’à attendre sagement l’arrivée du divorce. 


Pourtant, nous pouvons aussi accompagner les clients dans cette période difficile de leur vie que représente une séparation ou un divorce avec l’humanité nécessaire, l’écoute bienveillante et les compétences indispensables.


Je dis souvent « attention aux économies qui coûtent cher ».


En s’adressant, en effet, aux sites internet qui vous proposent des divorces à 250 ou 350 euros, vous ne serez pas conseillé utilement et de façon personnalisée. Ainsi, les choix opérés de manière un peu automatique (du fait du nombre de dossiers à traiter) pourraient avoir pour conséquence de vous coûter plus cher que la différence d’honoraires versés. 


Une séparation ou un divorce représente une situation occasionnant des conséquences juridiques importantes (comptes bancaires joints, biens immobiliers, enfants, pension alimentaire, prestation compensatoire, occupation du domicile conjugal, véhicules, etc…) qui nécessitent d’être envisagées scrupuleusement par un professionnel du droit afin d’être vraiment verrouillées. 


Enfin, les sites internet « lowcost » ne traitent généralement que du divorce à proprement parler et n’étendent pas leur assistance jusqu’à la liquidation du régime matrimonial. Aussi, si cette liquidation est nécessaire et que les époux ne sont pas d’accord, il faudra nécessairement faire appel à un avocat avec qui vous n’aurez pas déjà créée une relation de confiance. Par ailleurs, il faudra régler cette liquidation à l’aune des conséquences qui auront parfois été mal fixées par la convention de divorce.


Cette question sur le divorce sans juge me permet de conclure qu’il faut arrêter de laisser penser aux justiciables qu’ils peuvent, au besoin, régler leur problèmes tout seuls grâce notamment à Internet. Personne n’envisagerait de s’opérer seul à la place d’un chirurgien. Pour l’avocat, c’est exactement la même chose : ne pas se renseigner immédiatement sur une problématique juridique, revient généralement à laisser empirer la situation en ne faisant rien ou en ne réagissant pas de la bonne manière. Quand les clients viennent nous voir quelques temps après avoir laissé traîner les choses, c’est souvent trop tard ou le dossier est déjà mal engagé. Pour nous, c’est donc difficile à rattraper. L’idée est d’avoir systématiquement le réflexe de consulter son avocat quand un problème se présente. Nous sommes là pour ça et en plus on le fait tout le temps avec le sourire !

Choisir un avocat pour la vente de son bien immobilier

Anthony Suc est adhérent au marché immobilier des avocats, seul marché national des transactions immobilières des avocats français. Pour les vendeurs comme les acquéreurs, travailler avec un avocat offre la garantie d’une transaction verrouillée dans tous ses aspects : désignation précise du bien, réalité de sa teneur, clauses résolutoire ou suspensive… À l’image des notaires, c’est aujourd’hui les avocats qui prennent le tournant de l’immobilier.


Une activité qui devrait se densifier à l’avenir d’autant qu’à Saint-Étienne le marché immobilier présente de réelles opportunités notamment sur l’investissement locatif où les rendements sont relativement importants !


 

Article rédigé par Madame Denise PION : Blog ProntoPro

Plus d'informations par ici: https://www.prontopro.fr/blog/


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